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Pouvoir et compétence

Nos vies en société nécessitent à la fois un partage de valeurs, le respect de la différence et la capacité à agir, gérer, décider au mieux pour l’intérêt de l’autre. Au delà de nos nécessaires égoïsme, nous nous devons de préserver (ou rétablir aujourd’hui) un équilibre délicat.

Nous évoluons vers une négation de l’autre, de la planète qui nous a vu apparaître et qui semble la seule à pouvoir le faire. Pour tenter de gérer ce cauchemar nous avons mis en place un système inégalitaire où une majorité (uniquement basée sur le nombre pas la qualité – trop difficile à estimée) devrait décider pour les autres. Pour encore facilité le tout, des représentants de cette majorité, gouvernent, exercent (mais de fait détiennent) le pouvoir. Ce pouvoir est devenu la seule réalité loin, bien loin devant la représentation. Aujourd’hui nous nous contentons d’une mascarade qui amène un jeu qui n’a jamais été démocratique. L’article de Numérama sur Les signaux très inquiétants du futur commissaire européen au numérique  est le déclencheur de ce billet.

De la totale incompétence du futur (ex?!) commissaire européen au numérique.

N’est-il pas largement temps de se poser la question des priorités qu’il faudrait respecter sur les compétences des responsables politiques (cette réflexion me semble également vraie pour les journalistes) ?
Doit-on privilégier de confier les sujets techniques, pointues à des intervenants éduqués ou ayant une réelle expérience professionnelle de cette matière sachant qu’ils peuvent être accompagnés en ce qui concerne la matière politique, administrative ou les éléments de procédures ?

Nous avons aujourd’hui des professionnels de la chose politique (ou de l’écriture) mais qui apparaissent totalement ignares sur les sujets dont ils possèdent la responsabilité. Comment gérer, arbitrer des sujets qui nous serait totalement étrangers ?
Impossible évidemment ! Dangereux, certainement. Alors stop !

Ce (ex ?) futur commissaire européen au numérique devrait (comme d’autres) être renvoyé à un rôle de procédurier politique, conseiller à un commissaire compétent. C’est effectivement nettement moins porteur mais tellement moins dangereux pour nos vies en société.

Michèle Delaunay ancienne ministre socialiste, députée de la Gironde déclare notamment en direction d’élus dont l’activité de base est la course aux pouvoirs « ils n’ont jamais connu la vie réelle. Entrés tôt dans le tunnel, ils n’en sont jamais ressortis ».

lire les blogs du Monde : ÇA PIQUE – L’attaque de Michèle Delaunay contre ses anciens « camarades » (http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/09/15/ca-pique-lattaque-de-michele-delaunay-contre-ses-anciens-camarades/#xtor=RSS-3208)

L’article de Numérama est édifiant et révélateur. Mais au delà, il devrait nous pousser à penser autrement la politique, notre rapport aux politiciens (et journalistes, j’insiste) et donc à notre attitude en période électorale. Donner notre confiance à des représentants ignorants qui ne représentent qu’eux-même ou leurs écuries politiques est très loin de l’esprit démocratique et de notre République.
Il ne s’agit absolument de reprendre de nauséabonds « tous pourris » repris par ceux qui rêvent tout autant du pouvoir pour le pouvoir sans plus de connaissance des matières à diriger. Il s’agit d’entamer une réelle réflexion sur notre société et nous-mêmes. il est toujours temps d’arrêter cette course en avant.

Il est encore temps d’avoir le courage de se lever pour ne plus accepter cette confiscation du pouvoir et de la représentant des membres d’une société par des élues autoproclamés.
Prenons nos responsabilité, énonçons notre refus !
Il ne me semble pas raisonnable de chercher une quelconque révolution qui nous ramènerait in fine à notre point de départ mais de se poser la vraie question de l’évolution de la société et de son mode de gouvernance.

Cette société est la notre, nous devons en retrouver la responsabilité.

Note : pourquoi intégrer les journalistes à la cohorte des hommes / femmes politiques incompétents ? Simplement parce que je lis et j’entends beaucoup d’information totalement déformées, massacrées et in fine totalement dénaturées par des « journalistes » qui savent peut-être très bien écrire ou s’exprimer mais qui sont totalement incompétents sur les sujets traités. Le plus inquiétants dans ce cas est qu’ils utilisent systématiquement une posture de sachant n’ouvrant aucun doute sur les âneries qu’ils colportent.

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