Ah le doux maux ! Une grande partie du débat depuis quelques temps semble tourner autour d’une question amusante : « Les CMS (Content Management Système ou Gestionnaire de Contenu) savent-ils produire du contenu accessible ? »
Il me semble que le plus amusant est que d’aucun espèrent un jour trouver une réponse satisfaisante à une question qui ne l’est pas… Une question plus juste serait : « Comment produire un contenu qui soit accessible quelque soit sont usage (Web, papier numérique, son, etc.) ? »
Cette question permet ainsi d’être cohérent et de s’attacher dès la création du contenu à séparer le fond de la forme. Car, faut-il le rappeler, la forme n’est que le dernier élément à ajouter au fond lors de sa « médiatisation » ou publication. Avant publication, le contenu n’a pas de forme, il ne peut posséder qu’une structure et une sémantique !
Se poser la question de la production de contenus structurés et sémantiques permet ainsi d’adresser l’ensemble de la problématique :
- facilité de production ;
- réutilisabilité ou pérennité des contenus ;
- séparation strict du fond et de la forme ;
- le respect des règles (charte éditoriale ou autre)
- sémantique et structure ;
- mode d’utilisation (notion de contenu versus document).
Ceci fait, il est aisé de s’apercevoir que l’ensemble des CMS et des éditeurs de contenus totalement liés au média ne peuvent que difficilement adresser l’accessibilité et le monde de l’entreprise ou de l’industrialisation.
La seule démarche qui peut faire sens est d’intégrer la production de contenus aux processus existants et de leur apporter la rigueur et les contrôles qualité qui peut encore manquer aujourd’hui.
De fait, nous arrivons à intégrer la production et la gestion de contenus accessibles à la démarche globale de l’entreprise. Les solutions qui existent aujourd’hui fonctionnent parfaitement dans l’entreprise et amènent de ce fait la notion de référentiel documentaire garanti. Les contenus sont ainsi gérés dans un référentiel unique que les contributions et circuits de validation soit concentrés ou totalement décentralisés.
Non vous ne rêvez pas et cet article n’est pas daté de 2022, ces solutions existent aujourd’hui et ne représentent ni des difficultés de mise en œuvre, ni un surcout mais elles demandent d’accepter de jeter aux oubliettes des solutions et des éditeurs vieillots issus d’années de bidouilles et de mauvaises habitudes.
L’accessibilité, comme le développement durable, demande avant tout de s’arrêter quelques secondes et d’accepter de se défaire de vieilles habitudes que l’on traîne depuis trop longtemps sans réellement savoir pourquoi.
Quelques centimètres de recul en font une évidence.
Faites deux pas en arrière…